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Cartographie des pierres du beffroi de Tongres

Notre labo des monuments et décors monumentaux a cartographié les types de pierres du beffroi de la Basilique Notre-Dame de Tongres en vue de sa restauration. Une étude de la pierre d’Euville a également été réalisée afin de déterminer son état de conservation et les possibilités de traitement.

Tanaquil Berto et ses collègues du labo des monuments et décors monumentaux travaillent actuellement sur le projet de la Basilique Notre-Dame de Tongres, et plus spécifiquement son beffroi, en vue de sa restauration. Celle-ci a déjà commencé et doit se terminer avant juin 2023 pour les Fêtes septennales du Couronnement.

À l'IRPA, ce labo travaille sur base de missions confiées par des architectes, des entrepreneurs, conservateurs-restaurateurs ou des pouvoirs publics. Les demandes s'inscrivent toujours dans le cadre d'un projet de restauration, dans le but de mieux cerner les problèmes de conservation et les possibilités de restauration. "Nous n'effectuons pas la restauration, mais fournissons des conseils de traitement sur la base de recherches scientifiques", explique Tanaquil Berto. Elle a une formation artistique et technique en sculpture et un Master en conservation-restauration de la pierre. "Notre équipe est interdisciplinaire, avec des géologues, ingénieurs, physicien et physiciennes, chimistes, etc. La particularité à l'IRPA, c'est que, en plus de l’analyse, nous faisons l’interprétation et donnons des conseils en matière de conservation et de restauration." Pour ce projet, l'équipe se consacre uniquement aux pierres extérieures du beffroi.

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Depuis 1999, la tour de la basilique est classée comme beffroi au patrimoine mondial de l'Unesco. "La tour consiste en dix types différents de pierre. C'est intéressant, car cela nous plonge dans l'histoire. Le beffroi a, dans les faits, déjà été restauré et, à chaque fois, des pierres ont été rajoutées”, explique Tanaquil. Laurent Fontaine, géologue et responsable du labo, a pu les distinguer et en faire l'inventaire. “Son expérience lui permet de caractériser les matériaux à vue et si cela ne suffit pas, il le fait à l'aide d'un microscope.”

Outre l'identification et la cartographie des types de pierre, il a également fallu déterminer si les pièces en pierre d'Euville étaient en bon état. Ce type de pierre a été largement utilisé en Belgique entre 1870 et 1920, et à l'époque, explique M. Tanaquil, "il n'était pas facile de déterminer la qualité de la pierre, si bien que notre laboratoire est sollicité aujourd'hui pour répondre à de nombreuses questions sur les possibilités de préservation de ce type de pierre". On constate que la tour est principalement constituée de pierre de Maastricht, en jaune. Le rose montre l'utilisation de la pierre de Chauvigny. "Ces parties en pierre de Chauvigny concernent des modifications plus récentes d'ornements gothiques ajoutés lors d'une opération de restauration à la fin du XIXe siècle.

L'objectif d'une étude préliminaire est de trouver des solutions qui garantissent une conservation maximale. Mais pour les tours, la perspective est différente. Les pierres d'une tour sont très difficiles à atteindre et les dommages et risques de chute sont plus importants. Les éléments en hauteur sont par conséquent plus rapidement remplacés, tandis que la conservation est toujours choisie au maximum pour les parties sculpturales ou plus accessibles.

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