Au prisme de l'imagerie scientifique
L’IRPA est connu comme étant pionnier dans l’utilisation de l’imagerie scientifique pour l’étude et la conservation du patrimoine artistique belge. L'imagerie scientifique est un outil puissant pour l'étude et la conservation des œuvres d'art. Voyez ces détails de Margot la Folle de Pieter Bruegel l'Ancien (Musée Mayer van den Bergh), un tableau étudié par l'IRPA lors de sa restauration en 2017-2018.
Forts d’une longue expérience et de technologies de pointe, les chercheurs de l'IRPA se consacrent à l’examen technique et à l’étude historique et artistique des peintures, à la documentation des oeuvres d’art et des objets archéologiques grâce à la photographie, la radiographie, la réflectographie infrarouge, la dendrochronologie et l’analyse des pigments.
Ces détails de Margot la Folle de Pieter Bruegel l'Ancien, un tableau étudié par l'IRPA lors de sa restauration en 2017-2018, présentent un aperçu des techniques qui permettent de, par exemple, dévoiler la date de 1563, cachée sous les surpeints, et d'en connaître sa genèse et ses couleurs originales.
Chaque méthode a joué un rôle clé dans la compréhension de l'histoire matérielle de cette œuvre.
La photographie sous lumière rasante
La photographie sous lumière rasante fait ressortir la texture de surface, l'état de conservation et la technique picturale.
La photographie par fluorescence ultraviolette
La photographie par fluorescence ultraviolette (UV) fournit des informations sur l'état de surface et distingue les vernis et retouches réalisées sur d’anciens vernis. Les retouches apparaissent sous forme de taches sombres.
La réflectographie infrarouge
La photographie infrarouge et la réflectographie infrarouge permettent d'étudier les dessins sous-jacents, les changements de composition, ou les repentirs et de localiser la présence de retouches au niveau de la couche picturale. L’analyse stylistique du dessin peut aider à la datation et l’attribution de l'œuvre.
La radiographie
La radiographie révèle les matériaux constitués d’éléments de poids atomiques importants, ayant une forte opacité aux rayons X (blanc de plomb, par exemple). Elle permet l’exploration de l’intérieur de l’oeuvre et révèle son état de conservation. Les images témoignent de la technique de l’artiste, des matériaux utilisés et du processus créatif.
La macro-fluorescence des rayons X
La MA-XRF (marocofluorescence des rayons X) identifie et cartographie la distribution des éléments chimiques dans l'objet. Les changements de composition ou les retouches peuvent être visualisés.
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