Une vaste base de données
Entre 3000 av. J.-C. et 700 apr. J.-C., les défunts étaient généralement incinérés avant d’être inhumés. Jusqu’à présent, la crémation a livré moins d’informations archéologiques que d’autres types de pratiques funéraires, si bien qu’à l’heure actuelle, on sait peu de choses sur les migrations et les conditions de vie de ces populations.
Afin de mieux comprendre comment vivaient nos ancêtres à cette époque, des scientifiques de l’UGent, de l’ULB, de la VUB et de l’IRPA ont recours à des techniques analytiques et géochimiques de pointe. Ils analysent toutes les informations ostéo-archéologiques disponibles et les intègrent autant que possible dans une vaste base de données. Le projet CRUMBEL devrait ainsi permettre d’avoir une meilleure connaissance du mode de vie des populations dans nos régions du Néolithique jusqu’au début du Moyen Âge.
Datation au radiocarbone
Pour déterminer l’origine géographique des ossements humains incinérés, dispersés dans plusieurs collections belges, tant publiques que privées, les experts de l’IRPA utilisent la datation au radiocarbone. Ils ne disposent en général que d’une datation archéologique, basée sur une étude stylistique, qui est ensuite vérifiée ou affinée à l’aide de l’accélérateur de particules MICADAS. Sur la base d’analyses d’isotopes du strontium, ils peuvent déterminer de quelle région proviennent les restes humains incinérés retrouvés dans une sépulture et même où ces individus ont vécu durant la majeure partie de leur vie. Ce projet nous offre donc un aperçu unique des migrations et de la mobilité de nos ancêtres.
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