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Le Pavillon Renaissance de Mons

Dans la Ville de Mons, un mystérieux pavillon de jardin de style Renaissance datant de 1531 n’attend plus que d’être redécouvert. Ce splendide édifice s’est effondré en 1955, à la suite d’un glissement de terrain. Depuis lors, les éléments en pierre restants sont conservés dans un local aujourd’hui désaffecté et devenu vétuste, lui-même en mauvais état. Le Challenge Patrimoine offre aujourd’hui à ce trésor enfui l’occasion de sortir enfin de l’ombre et de retrouver sa place dans le paysage culturel de la Ville.

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Architecture civile, monument fragile

Datant du début du XVIe siècle, le pavillon montois est le seul exemple connu d’architecture civile Renaissance de la Ville. Il se distingue par sa forme unique de portique ajouré ‒ une typologie qui a pratiquement disparu de nos régions. Il se trouvait probablement à l’angle de deux bâtiments. Réalisé en calcaire et coiffé d’un plafond en chêne sculpté, le monument est richement décoré de gravures et de bas-reliefs. Flanqué de la date « 1531 », il porte les armoiries impériales de Charles Quint ‒ une mention rare sur un bâtiment privé, ce qui soulève de nombreuses questions sur le statut du commanditaire.

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En quête de renaissance

Le pavillon avait déjà été reconstruit en 1862 dans la rue de la Clef 31. Or, les circonstances de cette reconstruction et le lieu de conservation antérieur des fragments restent flous. En avril 1955, l’édifice, situé alors rue de la Terre du Prince 17 (depuis 1892), s’est effondré à la suite d’un glissement de terrain, se trouvant de nouveau réduit en morceaux. Ceux-ci sont actuellement conservés dans un local aujourd’hui désaffecté et devenu vétuste. La fragilité des fragments et le mauvais état de leur lieu de conservation représentent une double menace pour ce monument exceptionnel, qui risque d’être irrémédiablement perdu.

Un projet de conservation s’impose d’urgence. La première phase du projet consiste en un inventaire détaillé, comprenant notamment l’identification et l’étiquetage de chaque élément. En outre, il faut également envisager le moyen de transporter les fragments en toute sécurité vers un lieu de conservation offrant des conditions de conservation adaptées au calcaire et au bois. Cette phase préparatoire est essentielle pour préserver les éléments originaux et jeter les bases d’une reconstruction fidèle ultérieure dans un espace public ou un contexte muséal.

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Apportez votre pierre à l’édifice

Bien qu’à l’abri des regards depuis des dizaines d’années, le pavillon ne cesse de vivre dans le cœur des Montois. Les nombreux reportages dans la presse locale, le vif intérêt du Cercle archéologique de Mons et les échanges nourris sur les réseaux sociaux sont autant de témoignages d’un profond attachement et d’un engagement durable.

La reconstruction du pavillon permettrait non seulement de rendre ses lettres de noblesse à ce joyau enfui mais aussi de renforcer l’identité culturelle de la Ville. Véritable opportunité en matière de développement de l’éducation, du tourisme, de la diffusion en ligne des connaissances et de la recherche scientifique, la restauration et la réintégration de l’édifice dans un musée ou dans un espace urbain accessible au public constitueraient une vraie plus-value culturelle pour la Ville. En effet, le pavillon est un témoignage civil rare de la Renaissance à Mons. Sa revalorisation permettrait de combler une lacune architecturale et de créer un nouveau symbole patrimonial.

Images : © CC BY 4.0 KIK-IRPA, Brussels (Belgium) et © Ville de Mons

Lieu de conservation : Musée Chanoine Puissant, rue Notre-Dame Débonnaire 20, Mons

Date de réalisation : 1531

Matériaux : pierre (calcaire), bois (chêne)

Propriétaire : Ville de Mons

ECP2025 Renaissance Paviljoen social FR1
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