La robe de la collection d’Albert Glibert
Nous aiderez-vous à remettre cette robe sur son trente-et-un ? Aujourd’hui sale et abîmée, cette ravissante toilette à motifs fleuris a malheureusement subi les ravages de l’eau. Retroussons-nous les manches et rendons-lui toute sa splendeur d’antan !
Votez pour la restauration de cette splendide tenue du XVIIIe siècle pour qu’elle resplendisse à nouveau au sein de la magnifique collection d’Albert Glibert à Bruxelles.
Un généreux présent
« Je donne et lègue à l’État belge, pour être placée aux Musées du Cinquantenaire, ma collection de costumes anciens. » Tel était le souhait explicite du peintre bruxellois Albert Glibert (1832-1916) dans son testament. À la suite de la publication de cet avis dans le Moniteur belge du 21 septembre 1922, la collection de vêtements de Glibert a effectivement rejoint les Musées royaux d’Art et d’Histoire.
Remontons le fil du temps grâce au vêtement
Au XIXe siècle, l’artiste Albert Glibert se plaisait à remonter le temps dans ses tableaux, revêtant ses modèles de costumes d’époque, datant souvent du XVIIIe siècle, qu’il aurait lui-même achetés ou obtenus. Rassemblant toutes sortes de gants, dentelles, étoffes, foulards, bas, chaussures, manteaux, gilets, jupes, robes et bien d’autres, il s’est ainsi constitué une véritable collection ‒ tout à fait unique en son genre, notamment en termes de robes à la française et robes à l’anglaise. En 1922, la collection de Glibert, acquise par les Musées royaux d’Art et d’Histoire, comptait pas moins de deux cents pièces, d’où l’ampleur de celle-ci !
Levons le voile sur son passé
Cette sublime robe en soie rayée à petits motifs fleuris illustre à merveille les toilettes que Glibert avait coutume de représenter dans ses tableaux. Malheureusement, sévèrement endommagée par l’eau au milieu du XXe siècle, probablement à la suite d’une fuite ou d’une infiltration dans le musée, elle est aujourd’hui fragile et sale. Heureusement, grâce à un traitement de conservation adéquat, l’Atelier des textiles de l’IRPA peut la remettre sur son trente-et-un pour qu’elle resplendisse à nouveau parmi les autres joyaux de la collection muséale.
Avec votre aide, nous rendrons toute sa splendeur d’antan à cette pièce unique du XVIIIe siècle, grâce à l’analyse approfondie des traces matérielles sur le textile. Peut-être trouverons-nous des traces de pigments de teinture sur cette robe en soie. Par ailleurs, une étude contextuelle plus approfondie nous permettrait de découvrir et de mettre en relation d’autres vêtements et peintures d’Albert Glibert. Cette robe a-t-elle été portée par un modèle pour la réalisation d’une de ses œuvres ? La retrouve-t-on dans un de ses tableaux ? Autant de mystères à élucider...
Le Challenge Patrimoine vise à rassembler tous les Belges autour de leur patrimoine afin d’entourer ces trésors culturels des meilleurs soins. Durant ces dix prochaines années, l’IRPA sélectionnera avec vous dix œuvres qui nécessitent un traitement d’urgence. D’ici 2030, nous espérons attirer l’attention sur les joyaux de notre patrimoine et sur l’importance de leur conservation. Donnons ensemble un avenir au patrimoine !
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